-- Artistes --

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• Temps Partiel

• Anne-Émilie Philippe

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  2016, 2017

  « L’échange avec les autres résidents m’a amené à faire évoluer mon processus de travail au fil de mon séjour »

  Née en 1982 dans un paysage du Jura, Anne-Émilie Philippe vit et travaille actuellement à Lille.
  En imaginant des moyens de production d’image imprimée parfois décalés ou prenant le contre-pied de la tradition, Anne-Emilie Philippe travaille des représentations (paysages, images mentales) qui se développent sous la forme d’installations et d’éditions : « Assemblages, démultiplications, superpositions, choix de matières, traitement des couleurs mettent à mal l’iconographie et invitent à une décélération du regard. »
  Elle imprime avec le soleil en utilisant le taux d’acidité d’un papier, mettant en danger la pérennité de l’œuvre avant mêmela fin de sa réalisation, elle assemble et récrée l’image manquante contenue dans la marge de photocopies, immerge un livre pour y imprimer en relief sur ses pages monochromes le ressac de la mer…
  Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Nancy, en France, elle a exposé ses multiples au Frac Lorraine (2011, 2014), au Bel Ordinaire à Pau (2014), à la Straat galerie à Marseille (2015) et à Ergastule, à Nancy, un atelier collectif spécialisé dans l’édition (2013, 2017). À l’étranger, elle a exposé au C.Rockfeller Center à Dresde (Dresden Public Art view, 2014), à Leipzig (Festisvall, 2014), à la Small publishers fair à Londres (2016) et en Belgique, au Centre de la gravure et de l’image imprimée de La Louvière (2018).

  Compte-rendu de résidence

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  Durant les 3 semaines que j’ai passé à St Vincent, j’ai travaillé sur des anneaux de Moebius en grès, cette forme simple m’a demandé plusieurs tentatives avant de la modeler justement. Ces objets m’ont ensuite servi pour faire des images en cyanotypie, ce projet s’appelle Matin et Soir.
  Ces deux images sont réalisées avec le même processus, des anneaux de Moebius façonnés en grès sont posés sur la feuille de papier au soleil. Ces deux instantanées témoignent de l’infinité de formes pouvant être produites avec ces mêmes objets, objets représentant eux-même l’infini. La nature de ces images restent vagues, le cadrage peut laisser croire qu’elles sont des images numériques ou des modélisations scientifiques, alors qu’elles naissent d’un procédé ancien de photographie. Cyanotype sur papier Rivoli, 56 x 56 cm.
  J’ai également expérimenté d’autre pièces façonnées en grès blanc, des stalactites et des branches en vue d’une installation sonore (pièce à poursuivre).
  Durant ma seconde résidence à Saint Vincent-de-Durfort au Silence du monde, j’ai réalisé une série de pièces en céramique de manière expérimentale.
  Le cadre de travail calme m’a permis de prendre le temps nécessaire à la construction de mon projet en étant dans une pratique de l’atelier quotidienne, régulière et assidue.
  L’échange avec les autres résidents m’a amené à faire évoluer mon processus de travail au fil de mon séjour, tant dans les techniques utilisées que dans l’approche conceptuelle des formes amorcées.
  Le défi technique que représentait pour moi la réalisation d’objets assez grands et fragiles m’a été facilité par les conseils de Sébastien Gouju et Jean-Yves Madeleine ainsi que par l’équipement de l’atelier.
  Une série de d’anneaux en grès a été produit et j’aimerais poursuivre ce travail l’année prochaine et notament expérimenter plus la cuisson en four primitif qui a donné des motifs intéressants à la surface des pièces blanches.
  Ces anneaux feront partie d’une installation dont le titre est Hula hoop galaxie, où images en sérigraphie et objets en céramique se répondent et déterminent une circulation du spectateur dans l’espace.

  

  

  

• Laura Porter

• Clément Richem

• David Rodriguez

• Bettina Samson

• Julien Tiberi

• Giuliana Zefferi